Histoire: origine de la sophrologie
Article rédigé et publié le 10 octobre 2022 par Laure-Anaïs Jimenez
Naissance de la "sophrologie"
Le mot “sophrologie” est créé en 1960 par Alfonso Caycedo, un jeune neuropsychiatre espagnol d’origine colombienne. Refusant certains traitements psychiatriques comme le coma insulinique ou les électrochocs qui selon lui, altère la conscience, Alfonso Caycedo a souhaité une autre approche de la maladie mentale.
Alfonso Caycedo va alors imaginer une nouvelle discipline dont l’objectif sera l’étude de la conscience et l’investigation de méthodes qui permettent de développer l’équilibre de la personne : la sophrologie, qu’il ne cessera jamais de faire évoluer.
Le créateur de la sophrologie va d’abord se former à l’hypnose tout en travaillant à l’hôpital de Madrid. Cependant, avec son expérience professionnelle de l’hypnose, il décide d’abandonner cette voie, considérant que la technique hypnothérapeutique tend à induire une dépendance chez le sujet, entravant sa liberté sans lui permettre d’être acteur de son traitement et de gagner en autonomie. Il se tourne alors vers d’autres techniques comme l’entraînement autogène de Schultz.
L'intégration de la phénoménologie à la sophrologie
En 1962, A. Caycedo décide de quitter Madrid et part s’installer en Suisse. Il va alors se donner les moyens de découvrir, de pratiquer et d’intégrer la phénoménologie et ses différents concepts. Il va donc adapter à la sophrologie, la phénoménologie qu’il aborde comme une méthode de recherche de la conscience humaine.
La sophrologie inspirée de l'Orient
De 1965 à 1968, A. Caycedo s’interroge sur l’orient et ses pratiques comme le Yoga, la méditation et décide de partir vivre pendant quelques temps en Inde, au Tibet puis au Japon. C’est grâce à ses voyages qu’il va trouver l’inspiration de nouvelles techniques à adapter à la sophrologie. Il va notamment s’inspirer des pratiques Yoga pour les relaxations dynamiques, la présence du corps dans la conscience, la concentration sur le corps et ses manifestations. Fort de ses multiples découvertes et expériences à travers le yoga, le zen et le bouddhisme, A. Caycedo étaye sa conviction profonde que la pratique répétée des exercices de sophrologie, qu’il structure et organise, favorise aussi bien la connaissance de soi que le développement d’une vie harmonieuse et adaptée.
La sophrologie créée par A. Caycedo est avant tout une science, une science de l’existence, permettant de connaître la conscience et de développer les valeurs de l’existence. Elle est apolitique et aconfessionnelle.